Le Soir où la Belgique Trembla de Joie : Belgique – États-Unis 2014

Douze longues années. Douze années d’attente, de frustration, de rêves caressés puis brisés. Depuis bien trop longtemps, la Belgique n’avait plus vibré au rythme d’une phase finale de Coupe du Monde. Mais ce soir du 1er juillet 2014, l’atmosphère était électrique, palpable dans chaque recoin du pays. On ne parlait pas encore avec l’assurance d’aujourd’hui de « génération dorée », mais un vent d’espoir soufflait sur les Diables Rouges, ravivant une flamme que beaucoup pensaient éteinte.

Ce jour-là, la Belgique entière semblait suspendue au souffle de ses joueurs, affrontant les États-Unis en huitième de finale à l’Arena Fonte Nova de Salvador. Partout, des écrans géants avaient surgi, transformant places publiques et terrasses de café en autant de sanctuaires dédiés à la cause des Diables. Un soleil radieux avait baigné la journée, et même le soir venu, une douce chaleur persistait, comme si le ciel lui-même retenait son souffle en attendant l’issue de la rencontre.

Le match fut une montagne russe d’émotions. La tension palpable se lisait sur les visages, les espoirs grandissaient à chaque offensive belge, la peur serrait les gorges à chaque contre américain. Les minutes s’étiraient, interminables, jusqu’à cette délivrance tant attendue en prolongation. C’est à la 93ème minute que Kevin De Bruyne libéra une première fois les supporters belges, avant que Romelu Lukaku ne double la mise à la 105ème minute. La réduction du score par les Américains à la 107ème minute ne fit qu’ajouter au suspense insoutenable
Résumé en image du parcours des Diables au Brésil coupe du Monde 2014.

Ce n’était pas un séisme au sens propre du terme, mais l’Observatoire Royal dût bien enregistrer quelque chose ce soir-là. L’énergie collective, les milliers de cœurs battant à l’unisson, les clameurs de bonheur qui ont déchiré la nuit… La Belgique vibrait, tremblait d’une joie pure et exubérante.

La qualification pour les quarts de finale fut bien plus qu’une simple victoire sportive. Elle fut la fin d’une longue attente, le symbole d’un pays à nouveau uni derrière son équipe. Cette nuit-là, dans chaque ville, chaque village, la fête battait son plein. Les rues résonnaient de chants, les klaxons tintaient, et les couleurs nationales flottaient fièrement. La nuit fut longue, très longue, bercée par l’euphorie d’un rêve mondial qui continuait de prendre forme. Ce soir-là, la Belgique avait plus que gagné un match ; elle avait retrouvé son âme de supporter passionné, et les noms de De Bruyne et Lukaku s’inscrivaient déjà en lettres d’or dans cette épopée.